Chambre de Zurgy

Proxima soupira et se blotti encore plus dans les draps, elle souffla d'une voie éteinte.

"Merci Zurgy... et je sais très bien que Kuryan est là... mais d'un côté il ne peut
resentir les même chose que moi..."

Elle se tourna de façon à se trouver en face de son époux et sortit le bout de
son nez, elle lui fit sourire et ferma les yeux.

"Tu peux retourner entrainer Corynthe je pense que passer un petit
moment avec toi lui fera plaisir !"

Zurgy caressait les cheveux de sa femme lorsqu'un flot d'image lui brouilla la vue...

* Le Manoir! Des lycants! Et... du sang! *

Zurgy tomba par terre. Il sentit un flot de bille lui envahir la bouche. Il le cracha par terre et se releva. Sans un mot il s'approcha de l'armoire et saisit sa Hache de combat. Il passa la main sur la lame et une petite goutte de son sang tomba par terre. IL s'approcha de la porte et dit à sa femme :

" Je veux que tu restes ici, ferme la porte à clé et n'ouvre qu'au personnes que tu connais... "

Il hésita un instant.

* Elle a déjà temps de problèmes... *

Puis il lâcha :

" Le manoir est attaqué... "

< Direction la cave >

Proxima se releva dans le lit les draps tirés sur elle. Les mots de Zurgy
résonèrent encore das la tête de Proxima.

*Se serait ça mon présentiment ? Le manoir attaqué ? Non se n'est pas possible...*

Proxima se leva et se dirigea vers la porte elle posa une de ses mains sur
la poignée et soupira.

"Je vais les chercher..."

Elle ouvrit la porte et passa la tête dans le couloir il n'y avait pas ame qui vive.
Elle se résigna et alla retourver le lit.

*Je vais les chercher...*

Elle tourna les talon et se dirigea vers la chambre de RizeAlice.

< Direction chambre de RizeAlice >

La porte s’ouvrit de manière violente et l'ombre du seigneur du manoir emplit la pièce. Le vampire posa son regard sur les objets qui était dans cette pièce. Des livres et des parchemins recouvraient le bureau. Des dizaines d’habits appartenant à sa défunte femme étaient étalé dans sa chambre. Il revoyait dans sa mémoire tous leurs jeux amoureux et les ébats qu’ils avaient eu dans cette pièce. Toutes ses nuits passées dans ce lit qui ne leur servait pas à dormir… Il se souvenait de ces nuits d’hiver ou leur deux corps s’unissaient sous les cris des lycanthropes… Il approcha sa main d’un des vêtements et le porta à sa bouche. Il inspira longuement ce délicieux parfum de rose et de sang. Il porta tout ces vêtements à son nez puis finalement les déposa tous dans la cheminée. Ensuite il posa sa main sur une des chandelles que Paul avait allumé dans la pièce et la jeta sur la pile de vêtement. Un à un les tissus changèrent de couleur et se transformèrent en cendres. Un semblant de larme coula sur la joue de Zurgaalarphalgiry, mais elle y disparut avant même d’avoir traversé complètement le visage du vampire. Le maître du clan BloodLords s’approcha de son bureau. Il jeta un regard sur tous les papiers et les amassa violemment dans ses bras avant de les jeter à leur tour dans les flammes de la cheminée. Le vampire saisit une des haches de décoration qui ornait les murs et frappa violemment ce bureau qui avait fait perdre tellement de temps au vampire. Tellement de temps loin de sa femme… Une fois réduit à l’état de simples rondins, il les jeta dans la cheminée. L’odeur de l’ébène brûlé emplit la pièce. Le vampire jeta un regard vers les draps du lit. Tout ceci ne lui inspirait que du dégoût. Il frappa le lit avec la hache, détruisant la beauté de la pièce. Il savait que le lendemain il retrouverait la chambre en état parfait, Paul irait acheter un autre lit, un autre bureau et fera comme si rien ne s’était passé…
Zurgy regarda le cercueil ou il allait passer la journée.
Désormais son état de vampire le dégoûtait. Autrefois il voulait reprendre le corps d’un vampire qui lui était destiné, aujourd’hui il voulait au contraire le quitter… La vie était tellement ironique. Si un jour il venait à quitter le monde des vivants et des vampires, que retiendrait-on de lui si ce n’est qu’un vampire fou qui désirait retrouver une vie de faible créature mortelle, après avoir été brisé par la mort de sa femme ? Rien d’autre…
Que faire pour oublier cette femme qu’il regrettait ? Il s’en voulait de savoir qu’elle resterait en bas et que son corps serait traversé par le soleil alors que lui serait dans son cercueil, allonge sur du satin confortable. Un instant il envisagea de mourir à son tour face au soleil. Non la mort était lâcheté. La souffrance était peut-être la solution… Le vampire regarda son cercueil. Oui, la souffrance était ce qu’il lui fallait… Il posa sa main sur le bois délicat et sortit son poignard. Il découpa une fente de la taille de sa main droite et sourit, tout serait parfait… Il ne pouvait se résoudre à choisir la main gauche. Bien qu’il soit ambidextre, sa main droite était celle qu’il utilisait le plus souvent pendant le combat, aussi personne ne pourrait dire qu’il se serait montré lâche en brûlant sa main gauche… Le vampire s’allongea dans le cercueil de satin et sourit, le jour n’allait pas tarder à se lever, c’était désormais une question de dizaines de minutes. Il fermera le couvercle du cercueil au dernier moment et placera sa main dans la fente à ce moment là…
-

Une voie tonna dans l'esprit du vampire. Sans même ouvrir la pièce il avait reconnu l'aura dévastatrice d'Ivy.

* On ne me laissera jamais tranquille, même à cinq minutes du lever total du soleil... *

Les yeux du vampire s'ouvrirent, dévoilant les stigmates d'une journée exténuante. Des rayons de sang quittaient ses pupilles et faisaient un contraste marquant avec le blanc de ses yeux. Le vampire redressa la tête et commença lentement à sortir du cercueil, abandonnant le délicieux contact du satin.
Zurgaalarphalgiry sortit du cercueil et se redressa, profitant de sa taille supérieure à celle d'Ivy pour marquer sa supériorité hiérarchique face à la fée. Sa voie, rauque comme à l'habitude, était extenué, et c'était comme si on lui arrachait ces mots :

" Je vais très bien... Il n'y a pas eu de lycanthrope ici... C'est moi qui ai fait cela, et j'aimerais bien terminer ce que j'ai entrepris... Aussi, si tu pouvais quitter cette pièce, immédiatement, ce serait plus simple... J'ai un deuil à terminer, et pour cela, j'ai besoin de calme et de... lumière ! "

Le vampire s'approcha de la fenêtre et posa sa main droite sur les rideaux. Cette main qui bientôt n’aurait plus cette teinte blanche, qui bientôt serait rabougrit et osseuse, qui bientôt, ne serait plus que celle d’un cadavre…
Le vampire ouvrit en grand les rideaux, dévoilant les premiers rayons de jour dans la pièce, sentant déjà sa peau crépitée par le feu sacré du jour. S’il se sentait trop fatigué pour repoussé la fée de la pièce, il savait que le soleil lui serait une excellente arme pour le faire. Le vampire posa son regard sur la fenêtre, il sentait sa peau crépitée à cause des premiers rayons, mais il ne voulait pas y prêter attention. Il arracha les rideaux pour être sur que la fée vampirique ne les remettra pas en place et se retourna vers elle, un sourire pervers sur le visage :

« Ivy, je pense qu’il est temps pour toi de quitter cette pièce, tu es encore jeune et ta résistance au soleil n’est pas aussi bonne que la mienne… et tant que je ne suis pas dans mon cercueil, je peux à mon tour venir à mourir, avec tout ce que ça peut entraîner comme complication pour ton ami Kuryan… n’oublis jamais que lui et moi sommes lié. Il serait dommage de le voir mourir, par ta faute… Déjà que cette journée il souffrira, moins que moi bien sûr, mais lui il n’a pas le deuil de sa femme et de son fils à faire. Je panse qu’il va avoir besoin de toi, très bientôt… Je te remercie tout de même d’être venue me voir, mais maintenant, il est temps de rejoindre nos cercueils respectifs, non ? »

Le maître des BloodLords, s’allongea dans le satin qui commençait à chauffer, et pour clore toute conversation referma son cercueil et tourna le petit verrou qu’il avait installer dedans pour ne pas être déranger. Il glissa sa main dans le petit trou qu’il avait fait, maintenant, tout était en place…

Zurgaalarphalgiry sentit la main de la fée vampirique frapper son visage, mais il ne daigna pas y répondre. C’était lui la victime de cette histoire et une fois encore on voulait le placer en tant que coupable. Lui-même se plaçait en temps que coupable, mais, il voulait perdre cette place et pour cela il devait souffrir. Il sentit les images de sa femme s’insinuer dans son esprit. La revoir le faisait souffrir bien sûr, mais il refusait de les ressentir comme étant vraiment des images de sa femme. Il refusait de la voir comme ça, il ne voulait pas garder en lui des images d’une femme suicidaire. Et pourtant la fée le forçait à assimiler ces images. Enfin elle quitta la pièce le laissant dans un état encore plus dramatique qu’avant. Le vampire laissa ses pensées vagabondées dans la pièce, toutes les personnes qui savait entrer dans les esprits pouvaient les entendre, mais il ne pouvait rien y faire, sa colère était trop grande.

* Pauvre folle, tu n'as donc rien compris... Ce n’est pas m’envoyant ce genre de chose que je vais changer d’avis, au contraire… Je ne compte pas mourir, juste souffrir… Ensuite je pourrais de nouveau m’occuper du Clan, et jamais l’abandonner… Je ne ressemble pas à Proxima, malgré que je l’aimais, je dois reconnaître qu’elle était faible, et je ne veux absolument pas le paraître…*

Le vampire reprit son poignard et agrandit un peu plus la fente par laquelle il comptait désormais faire passer tout son avant bras. Le vampire ramassa un morceau des draps qu’il avait réduis à l’état de fines lamelles et fit un garrot au niveau de son épaule droite. Il regarda le couvercle qu’avait arraché la fée. Il n’était pas suffisamment abîmé pour laisser passer la lumière, parfait. Le vampire s’approcha des rideaux que la fée avait de nouveau raccroché aux fenêtres. Il les arracha et cette fois ci la vu du soleil l’éblouis et le fit hurler de douleur. Il courut vers son cercueil, sentant sa peau crépiter et une fois sur le satin, referma le couvercle. Il ne lui restait plus qu’une chose à faire, passer son bras par la fente. Il le fit et poursuivit ses hurlements, sentant la peau crépiter sur son bras, se détachée peu à peu. La douleur était ignoble, mais le vampire ne pouvait que s’y résoudre, c’était la seule solution pour oublier.
Il voyait déjà sa vie défiler, son enfance malheureuse, sa rencontre avec Master, la mort de ses parents, le départ du château, ses conquêtes, les lycanthropes, les batailles, le sang, le sang et toujours le sang. Un siècle passa devant ses yeux, un deuxième et un troisième. Enfin vint le quatrième, son retour au château, Kuryan, Proxima, ses enfants, et la fée, Ivy, celle qui malgré les apparences ne cherchait qu’à l’aider et lui qui ne voulait pas d’aide.
Le vampire aurait aimé pleurer, mais il ne pouvait pas le faire, la douleur lui avait asséché la peau. Une fois le jour passé il devrait de nouveau boire du sang, et en boire une quantité énorme pour survivre. C’était comme si presque quatre siècles de sang disparaissaient sous les rayons du soleil. C’était audacieux de sa part de ce mutiler de cette manière, mais il ne voyait pas d’autres moyens pour payer le prix de sa faiblesse envers sa femme.

*Le laisser tomber ?*

Après avoir recu le message d'Ivy, le lien télépathique avait été rompu de son côté, la douleur l'empêchant de se concentrer plus longtemps. Il avait ressenti avec force les émotions d'Ivy, mais... le laisser tomber ? Ivy lui donnait le choix entre elle et lui... entre celle qu'il aimait et celui grâce à qui il était vampire.
En temps normal, il aurait sans hésité choisi de sauver Zurgy... mais là ? Aveuglé, incapable de se servir de son bras droit, et la lumière du soleil étant trop forte pour qu'il puisse entrer dans la chambre... il ne servait à rien.
C'était dans ces moments là qu'il regrettait son statut d'humain. Il ne pouvait absolument rien faire malgré tout ses pouvoirs et toute sa force, alors que même un enfant humain aurait pu entrer et couvrir d'un drap le cercueil... En réalité, la seule personne encore capable de s'occuper de Zurgy était Paul, mais celui-ci devait être dehors, sinon il aurait accouru suite aux hurlements incessants de son maître... Même si cela dégoutait Kuryan, s'était une réalité : rester ici ne servait à rien.
Heureusement, en se jetant sur le côté il s'était placé du côté du couloir où se trouvait la chambre d'Ivy et pouvait donc la rejoindre, la sienne se trouvant de toutes facons de l'autre côté du couloir et étant donc injoignable. Se reposer l'aiderait, si il réussissait à s'endormir. Il aurait voulu prévenir Paul de ce qui se passait, mais il était trop fatigué pour hurler, ne pouvait pas sortir, et il aurait fallu traverser le rayon de lumière pour atteindre les escaliers. De plus, sa télépathie ne foncionnait qu'avec Ivy...
Essayant d'oublier la douleur et les hurlements de son créateur, Kuryan se dirigea vers la chambre d'Ivy, ressentant sa présence bien qu'il ne puisse voir où il allait.

[Direction : Purple Room]

Paul, le majordome, précédé de la petite louve, Calice arriva dans la chambre du maître du manoir. Le vieil homme ouvra lentement la porte et découvrit ce qui faisait pousser tant de cri à son maître. Celui-ci était en train de se brûler la peau du bras droit. Paul était affolé, il ne savait pas ce qu’il fallait faire. Il courut vers les fenêtres et cacha la lumière meurtrière avec un drap. Ensuite il accourut vers son maître qui poussait des grognements.

« Maître pourquoi vous être vous fait ça… ( Il posa son regard sur le bras noircit et brûler ) Mon dieu… vous auriez bien besoin de voir un médecin, ou au moins boire un peu de sang… Vous voulez que j’aille en chercher ? Je suis sûr que ça vous ferait du bien… »

Le majordome ne comprenait pas, il n’avait jamais vu le maître dans un état pareil, aussi proche de la mort. Paul posa son regard sur la petite louve et soupira, s’il ne l’avait pas rencontrée, il ne serait jamais retourné au manoir et n’aurait pas entendu les cris poussés par le maître.

" Merci p’tit loup de m’avoir fait revenir ici… "

Le vieil homme posa de nouveau son regard sur le maître et demanda :

" Vous voulez quelque chose de particulier ? "

Calice s'était précipitée tête la première dans la chambre d'où provenaient les cris, mais elle stoppa nette et dérappa longuement sur le parquet. L'odeur de chairs en combustion était plus forte encore ici que dans l'autre salle.

Appercevant le bras en décomposition qui sortait par une fente du cercueil, elle comprit qu'un vampire était en train d'être blessé par le soleil. Poussant un long hurlement, Calice se jetta de tout son poid sur le cercueil pour le pousser dans une partie moins ensoleillée de la pièce.

Heureusement, Paul déjà dressait un grand linge devant la fenêtre avant de se précipiter au chevet du vampire.

* C'est le chef qui brûle ?!?! *

Redoublant d'efforts, Calice s'arcbouta pour pousser le cercueil plus loin de la lumière directe qui filtrait encore. Mais elle n'était qu'une petite louve et manquait de force;
Haletante, elle regarda Paul dans l'espoir qu'il comprenne et vienne à son aide.

Le vampire hurlait de douleur, ce fut sous un voile de sang qu'il reconnus les pas de Paul courrant vers la fenêtre. Il entendit aussi un hurlement de loup, et c'est peut-être ça qui le fit quitter sa torpeur. Etait-ce un lycanthrope qui entrait dans sa chambre ? Il fallait qu'il quitte cet état de zombi, qu'il s'en sorte, qu'il réagisse avant que Paul soit tué par la bête...
Le vampire ouvrit la bouche, mais ce ne fut qu'un gargouillement causé par le sang qui en sortie. il réessaya et cette fois ci on entendit sa voie, faible, comme celle d'un mourrant :

" Paul attention, derrière toi... Un loup... Ah, j'ai mal... Je n'en peux plus... "

Finalement, au regard de Paul il comprit que l’animal qui était dans al pièce n’était pas dangereux. Le vampire grimaça, Paul accueillait des animaux au manoir, il devenait donc gâteux, il serait peut-être temps de changer de majordome. Mais comment faisait-il pour pensait à des choses aussi futiles alors que son bras était à vif, ressemblant tout juste à celui d’un squelette… La douleur le faisait souffrir, mais il ne voulait pas le montrer, seulement c’était ridicule, Paul savait très bien qu’il souffrait et le fait de se mordre les lèvres jusqu’au sang ne devait pas arranger les choses… Finalement il répondit à la question de Paul :

" Paul… J’ai besoin de sang, va en chercher à la cave, et vite… Pas du sang d’humain, l’autre sang, celui qui est dans le tonneau avec la croix, celui qui contient, le sang unique… Mais avant que tu partes, je veux aussi que tu m’apporte un autre cercueil, je n’aurais jamais du faire ce que j’ai fais… Je pensais le mériter, mais je suis ridicule…"

Le vampire lui tendit un magnifique clef en or, celle du fameux tonneau de sang unique.

Le vieil homme sourit en entendant la voix du maître, tout n'était pas encore perdu... Il aida la petite louve à pousser le cercueil dans un coin plus sombre de la pièce et soupira jamais le maître n'aurait dût se permettre cette folie...

" Bien maître, j'y vais tout de suite... "

Paul quitta la pièce un instant et revint quelques minutes plus tard, un cercueil en ébène noir sous la main, celui d'une autre chambre. Il souleva le corps convulsé et fragilisé de son maître. Normalement il n'aurait jamais pus le faire, mais le soleil semblait avoir aspiré tout le sang du corps du vampire et le rendait aussi léger qu'une enveloppe vide. Le vieil homme saisit la clef d'or que tenait le maître dans sa main, la fameuse clef, la seule qu'il n'avait jamais utilisée, celle que son maître gardait précieusement... C'était donc bien une situation importante, jamais Zurgaalarphalgiry ne l'aurait donnée à un simple serviteur, surtout à une personne âgée, non loin de la mort. En effet le sang qui était contenu dans le fameux tonneau faisait partit du premier vampire de la famille, Vlad Varzavu Zurgaalarphalgiry De Barsane. Le Majordome regarda un instant la clef. Il aurait pus s’emparer du contenu du tonneau et devenir à son tour un vampire, un vampire plus puissant que son maître, mais il rejeta immédiatement cette hypothèse. Zurgy lui faisait confiance, il fallait qu’il l’honore. Le vieil homme posa son regard sur la louve et lui dit :

" Toi tu reste ici, tu surveille le maître d’accord ? Je reviens tout de suite. "

Paul dévala les marches à toute vitesse et rejoint la cave. Une forte odeur de sang séchée régnait dedans, celle des cadavres de la bataille. Le majordome se dit que nettoyer la cave devrait être une priorité, mais d’abords : le sang unique ! Il s’approcha d’une grande grille de fer. Il sortit une première clef de son trousseau et l’ouvrit. Ensuite, il sortit la clef que lui avait tendue son maître et la fit entrer dans la fente d’une autre serrure. Ceci fait le majordome se dirigea vers une petite commode moisie dont il sortit une coupe en or massif couvert de toile d’araignée. Il en retira une grande partie du bout de la main et approcha le verre de l’immense tonneau qui trônait au centre de la pièce. Il ouvrit doucement le tonneau avec la clef du maître et commença à faire tourner son couvercle. Le bois se laissa faire et une forte odeur de sang emplis la pièce. Le majordome ferma les yeux et remplis la coupe en or massif de ce précieux liquide. Une fois ceci fait, il referma le tonneau et quitta la cave, prenant soin de remettre en place tous les verrous, y comprit ceux que même les vampires ne pouvaient forcer à cause de magie. Le majordome courut jusqu’à la chambre de son maître et l’informa de son retour. Il porta la coupe aux lèvres du maître et laissa le sang tomber dans la gorge de l’infortuné vampire. Bientôt les convulsions allaient frapper le corps de Zurgaalarphalgiry et la régénération allait se mettre en place. Le majordome posa son regard sur la coupe maintenant vide. Il restait un peu de sang aux embouchures de la demi-sphère qui avaient recueilli le liquide. Il était tenté de posé ses lèvres dessus et d’imaginer l’effet qu’aurait ce sang surpuissant, mais il se retint. Il déposa la coupe dans la cheminé et y mit le feu. Une douce flamme verte apparue sur l’or et finalement la coupe fut entièrement lavée de ce sang précieux. Le majordome revint auprès de son maître et lui rendit la clef.

" Maître, j’ai suivit vos ordres à la lettre… Puis-je encore faire quelque chose pour vous ? "

Il déposa sa main sur le visage de la louve et la caressa, attendant la réponse de son maître.

Calice laissa faire le vieil homme. Si elle avait souvent vu un vampire se faire torturer par le soleil et par toute sorte d'autres choses d'ailleurs, les méthodes de guérison n'étaient pas vraiment au programme des études du sorcier...

Elle se coucha sur les pieds du chef, dont le corps tremblait sous l'effet de la douleur, lui léchant doucement le bout des doigts pour le consoler, comme elle l'avait si souvent fait sur les blessures de son père...
Vérifiant d'un oeil que Paul avait bien quitté la pièce, la petite louve se concentra du mieux qu'elle pu. Redevenir elle-même était simple, mais se transformer en être humain devenait hardu avec la fatigue et le stress. Mais elle aurait besoin de dix doigts pour tenter ce qu'elle avait en tête.

Lentement, Calice prit forme humaine... Se mordant violemment l'index, elle laissa perler son sang avec lequel elle s'appliqua à dessiner sur le bras mutilé les runes entremellées de la vie et de la protection, Cetus et Orion.

« Huisnu lugal na sudim izi utu ! » Murmura-t-elle, reprenant sa vrai forme alors que déjà le pas de Paul se faisait entendre dans le couloir.

Elle ignorait si les runes seraient efficaces sur le chef de meute des Bloodlords, mais au moins ne pouvaient-elle pas lui faire de mal. Sans le soigner, elles pourraient peut-être attenuer la douleur qui le consummait.

Elle laissa le majordome prendre soin du maître puis se glissa sous sa main, quémandant une caresse qui ne tarda pas à venir.

Zurgy était sous l'effet de la douleur lorsque la petite louve devint humaine. Tout se passa très rapidement aussi il ne savait pas s’il s'agissait ou non d'une vision. Mais il lui semblait bien avoir vu une humaine dans la pièce, pendant que Paul était partit. Trop jeune pour être Annabelle, trop grande pour être Yumire. Le vampire voulut ouvrir la bouche, mais ce qui en sortit ne fut que gargouillement. Soudainement il sentit comme une aura l'envelopper. Une partie de la douleur était en train de le quitter. Malgré les soins de la retro-garou, la douleur était toujours présente. Elle était passé du stade de douleur invivable à douleur insupportable. Un léger pas vers la guérison, mais c'était toujours ça.
Puis Paul revint dans son champ de vision et lui fit avaler le précieux liquide. Sa gorge le brûla légèrement lorsque le sang millénaire de son ancêtre rejoignait sa gorge. Le liquidé était doux comme un vin du sud, lui chauffant légèrement la langue. Il aurait pus l'apprécier si la douleur n'était pas là. Il n'avait plus qu'à attendre maintenant que le liquide fasse son effet. Paul lui déposa dans la main la clef sur laquelle il avait toujours gardé. Ce fut à ce moment là que les convulsions commencèrent. Au début ce ne fut que ces doigts qui s'agitèrent. Suivit de ses pieds, de ses bras et finalement de tout son corps. De la bave rouge apparaissait aux extrémités de la bouche de vampire. Les yeux de Zurgaalarphalgiry étaient grand ouverts, dévoilant un noir profond qui ne le connaissait pas. Il sentait toujours la douleur à son bras droit, mais au fur et à mesure que les minutes découlaient, la douleur se déversa dans tout son corps, comme si le sang puisait dans ses ressources pour le restaurer. Le vampire voulut pousser un cri, mais même ça il n’en avait plus la force. D’un coup, toute douleur disparue. Malheureusement cet effet ne dura que quelques secondes. Rapidement la douleur revint au niveau de son bras. Il sentait le sang qui affluait dans les veines brûlées, ravageant les cellules mortes. Le vampire poussa un soupire de soulagement lorsqu’il s’évanouit.

Calice craint un instant pour la vie du maître lorsqu'elle vit son corps entrer en convultions. Mais le calme relatif de Paul semblait indiquer qu'il s'agissait là d'un phénomène normale participant à sa guérison.

Heureusement, la souffrance fit rapidement dijoncter la conscience du vampire, l'envoyant dans les limbes le temps que le sang pluri-millènaire fasse son office sur son organisme.
Le majordome semblait attentif à ce qui arrrivait au seigneur du manoir. Oubliant même de gratouiller le crâne de la louve.

Elle lécha la main du vieil homme, puis s'approcha doucement du cercueil. Reniflant doucement, hormis l'odeur de sang et de sueur, rien ne semblait lui parvenir. Certainement qu'il ne se reveillerait plus avant le coucher du soleil.

Etouffant un baillement, elle décida que les pieds de son nouveau chef feraient un excellent support à son propre sommeil. De plus cela serait un poste de garde parfait pour veiller le vampire durant sa régénération.

Calice sauta légèrement sur le cercueil, se couchant en donnant l'impression de ne plus vouloir bouger de là avant un moment. Baillant longuement derechef, elle jappa en direction de Paul, comme pour le prévenir de ne plus s'inquiéter, elle veillerait sur Zurgaalarphalgiry.

Paul était assis sur un fauteuil volumineux. Sa main était posée sur le crane de la louve, mais il ne la caressait plus depuis longtemps. Il s'était endormi, comme une bûche en pleins milieux de la journée. Maintenant reposé, il se réveillait et la première pensée qu'y lui vint fut pour son maître. Celui-ci dormait paisiblement dans son cercueil. La seconde pensée fut pour la louve. Il lui gratta un peu la tête pour la faire quitter sa torpeur. Enfin il se leva et s’approcha des rideaux. Le soleil était déjà en train de se coucher, la nuit commençait, l’activité dans le manoir aussi…

* Hum, il est temps que je me réveille moi, je vais avoir du pain sur la planche… Il faut que je nettoie encore un peu, mais avant tout, il faut que je sois la lorsque le maître se réveillera… Après ce qu’il a avalé ce matin, je me demande comme il va se porter. *

Il regarda Calice et lui demanda :

"Tu as faim toi ? Moi personnellement j’ai un petit creux… attends-moi là, je reviens immédiatement."

Le vieil homme rejoint la cuisine et revint avec du pain pour lui et des restes ( c’est temps si, la maisonnée c’était pas mal rempli et les quantités de nourriture aussi… ) Il revint dans la pièce avec ce repas frugal et déposa les quelques restes de viande au pied de la louve. Bientôt le maître se réveillerait, bientôt…

Le sommeil de Calice avait été entrecoupé de réveils plus ou moins longs, durant lesquels la jeune louve jetait un oeil circonspect aux alentours.
La pièce avait été plongée dans une douce pénombre durant toute la journée, et rien n'était venu perturber la quiétude du manoir, exepté les trotinnements de souris d'une petite bonne dans les couloirs.

Lorsque le chant des oiseaux avait commencé à décroitre, que l'ombre avait gagné les jardins, Calice avait définitivement cessé de dormir. Les yeux toujours clos, elle restait à l'affut, attendant que quelqu'un s'éveille.

Paul n'avait pas tardé à sortir de sa torpeur, faisant craquer ses vieux os en se levant. La louvette le salua d'un grand coup de langue sur la figure, remuant la queue avec énergie à l'évocation d'un éventel repas.

Laissant le vieil homme allait chercher de quoi les sustenter, Calice se rapprocha doucement du cercueil. Le vampire semblait toujours plongé dans un lourd coma, constata-t-elle en se dressant sur ces pattes arrières. Posant sa truffe humide sur la joue de Zurgy, elle lui souffla dessus, espérant le réveiller.

Les pensées du vampire vagabondaient. Il marchait dehors en plein jour… Il sentait le soleil sur ses joues et il n’avait pas soif de sang. Il marchait dans une grande allée du manoir, avec, sous un bras, le corps chaud de Proxima, et dans l’autre main, la main du petit Corynthe. Ils étaient heureux, ils n’étaient pas vampire… Soudainement, un vent souffla dans les cheveux court du vampire, il regarda sa femme, mais celle-ci avait changé. Son visage était soudainement devenu blanc et elle ne possédait plus d’yeux. Il posa son regard sur son fils, la tête de l’enfant formait un angle impossible avec le reste de son corps, sa langue sortant de sa bouche. Sans aucune logique, Zurgaalarphalgiry se retrouva devant un lac et il vit son reflet, le pâle reflet de ce qu’il fut. Son bras droit était gris et tuméfié, osseux…
Le vampire hurla de frayeur et quitta son cauchemar par la même occasion. Il était dans la chambre, son cercueil était ouvert et les rideaux entrouverts. La nuit tombait et lui venait enfin de se réveiller. Le vampire repéra Paul, le majordome et une petite louve, c’était elle qui l’avait réveillé. Aussi bien Paul n’avait pas remarqué que la louve était une femme, aussi bien, Zurgy dès son premier regard le comprit.
Le vampire ouvrit doucement la bouche il se sentait las, le simple fait de bouger était un supplice… Une chose le terrifiait : son bras. Il avait peur de le voir, peur de voir ce qu’il en avait fait… Il avait voulu jouer contre le soleil, il l’avait sous-estimé, et avait dut utiliser le sang unique pour échapper à une mort certaine. Lentement et doucement, le vampire posa les yeux sur ce bras droit. Immédiatement ses yeux s’agrandirent, il avait envies de crier, mais il n’en fit rien, il ne regrettait pas d’avoir fait brûler ce bras, maintenant il était prêt à reprendre une vie de vampire, une vie à tué les lycanthropes…
Son bras ressemblait davantage à celui d’un squelette qu’autre chose. On aurait dit que la peau était déposée à même les os, sans rien d’autre, ni muscle ni quoi que ce soit. D’immenses veines pourpres le traversaient, mais visiblement elle n’avait rien à irriguer dedans. Ce bras était là, mais il ne lui était plus vraiment utile.
Le vampire voulut le lever, pour vérifier son fonctionnement, mais on n’entendit rien d’autre qu’un craquement osseux et on ne vit qu’une légère élévation de quelques centimètres. Ce qui comptait c’est que, même si le bras n’était pas très beau, il restait accrocher à son corps et grâce à ça il ne pourrait jamais oublier les membres qui lui étaient chers et en même temps, il se sentait comme punis de les avoir laisser quitté le monde, il ne se sentait plus responsable. Maintenant il pouvait reprendre son travail de maître du Clan :

" Bonjour, Paul. Je veux que tu oublis immédiatement ce qu’il s’est passé pendant la nuit précédente. Je ne veux plus jamais en entendre parler, es-ce clair ? "

Le vampire posa ensuite son regard sur la louve, elle était différente. Ce n’était pas une lycanthrope, mais était tout de même différente des autres louves. Le vampire, la sentait intelligente, aussi il lui demanda :

" Et toi, que fait-tu là ? Tu peux parler notre langue ou pas ? Je te sens différente des autres animaux, mais je n’arrive pas à te définir, montre-moi une autre nature de toi… "

Le vampire sentit que le majordome allait le prendre pour un fou, aussi il avisa et lui fit signe de la main de quitter immédiatement la pièce. Le majordome le fit à regret, laissant sa nouvelle compagne, la louve, seule dans la pièce avec le maître des BloodLords.

[ Départ de Paul ]

Le visage impassible du vampire se crispa soudain en un masque de douleur et de chagrin sous ses yeux. Il ouvrit les paupières, subitement éveillé.
Il regarda longuement son bras mutilé, puis ordonna d'une voix forte à son majordome d'oublier les évènements de la journée. Le ton était empreint d'une telle autorité que Calice décida de prendre à son compte le commandement, et de ne surtout plus jamais évoquer la funeste expèrience de Zurgy.

Lorsque son regard se posa sur elle, elle eut l'impression qu'il voyait jusqu'à son âme. Elle sut qu'il avait deviné sa nature avant même qu'il n'ouvre la bouche.
Dès que Paul eut passé la porte, Calice s'assit devant le chef, dans la posture soumise des loups, et lentement se transforma.

Les os, les muscles jouaient sous la fourure qui lentement disparaissait. Doucement, elle prenait forme humaine.

« Celle-ci est Calice. » Dit-elle en se désignant du doigt « Envoyée en mission auprès du chef de meute des BloodLords ».

« Celui qui était mon père était un vampire de ta meute. Il était prisonnier du Sorcier » Un long frisson de terreur parcourue l'échine de la jeune fille en évoquant le bourreau de son enfance.

« Celui qui était mon père voulait que tu sois prévenus : le sorcier faisait des expèriences sur des loups et des vampires. Il voulait produire une race de guerriers, des choses mi-lycantes, mi-vampires, qui ne seraient plus soumisent à la règle, qui pourraient se battre durant le jour. Il allait réussir, alors Celui qui était mon père m'a fait détruire le laboratoire... » Une petite larme courrue le long de sa joue à son souvenir, vite essuyée d'un revers de main.

« Il était prisonnier d'un sceau, il ne pouvait pas s'enfuir, mais grâce à lui toute les recherches du sorcier ont disparu dans les flammes. Il voulait que je vous previenne : cela t'a obtenu un sursit, mais le sorcier recommencera, il est un danger pour tous... Et il te demande de m'accueillir dans ta meute pour te servir. »

Calice arreta de parler, essouflée. Le mode de pensée était si different lorsqu'elle était humaine ! Les mots venaient difficilement, les concepts n'étaient plus les mêmes : ce qu'elle comprenait avec clarté sous sa forme naturelle devenait confus dès lors qu'elle avait deux jambes et deux bras.

Elle garda une posture soumise, les yeux baissés, la nuque offerte, comme un loup qui sait qu'il n'est pas le dominant... Elle déglutie, un peu angoissée à l'idée que Zurgy ne la croit pas.

Les paroles du chef des BloodLords rassurèrent un peu la louvette. Elle se dressa sur ses jambes, consciente que l'étiquette exigeait qu'elle garde l'apparence de ceux parmis lesquels elle allait évoluer.

« Celle-ci a senti l'odeur du sang en arrivant, celui des hommes qui marchent comme des loups, et celui de ceux qui manipulent la magie. » Acquiessa-t-elle lorsque Zurgy évoqua l'attaque des lycans.

« Celui qui était mon père était un ancien, un très vieux vampire. Pour créer une créature qui ne craindrait pas le feu du soleil, le sorcier avait besoin d'un sang aux grands pouvoirs. Son projet était de créer une créature qui aurait tout les pouvoirs des lycans et des vampires, sans avoir à craindre le jour. Il est très puissant, et très vieux. Il était sorcier à Babylone, une antique cité humaine m'a dit mon père. Il reste en vie en buvant le sang de vampires qu'il asservit par des sceaux magique. Il vole leur nom, leur pouvoir, les empéchant de s'enfuir par des formules... C'est pour cela que mon père ne m'a pas suivi quand j'ai déclenché la colère d'inferno sur le labo... » Serrant les poings de colère de n'avoir pas pu le sauver.

« Toutes les expérimentations du sorcier, ses notes, ses esclaves dans les cages, ceux de ma meute et mon père, tout a disparu dans l'explosion, il ne reste rien. Rien que le sorcier et ses souvenirs pour recommencer ses expériences. Mais celle-ci ignore son nom. Il sait le pouvoir qu'on les gens sur ceux dont ils connaissent le nom, puisqu'il l'utilise aussi contre ses victimes. Calice ignore comment il s'appelle, mais il ignore son nom, je suis vraiment libre, il n'a plus de pouvoir sur moi, ma présence ne mettra pas la meute des BloodLords en danger ! » Conclut-elle, avec une lueur de fierté dans le regard. Elle avait réussi tout ce que son père avait attendu d'elle. Elle était arrivée au bout de son voyage, avait trouvé sa nouvelle meute et l'avait mise en garde contre le sorcier.

* Babylone, cette antique citée me dit quelque chose... Oui il s'agit bien de la cité de Mésopotamie, la porte des Dieux... Il y a de nombreux sorcier là bas... Ce n'est pas étonnant que ce monstre vienne de là. *

Le vampire écouta les dernières paroles de la louve humaine. Il sentait comme un soulagement lorsqu’elle arriva à la fin de sa tirade. Le vampire la regarda en souriant, c’était une rencontre bien singulière, mais très intéressante. Paul l’avait juste prise pour un petit loup alors que c’était bien plus…

" Je te remercie pour cette histoire Calice. Tu es la bienvenue dans mon, notre humble manoir. Je pense qu’il serait bon que tu restes pendant un certain temps sous cette forme. Je suppose que tu préfères l’autre, mais avec l’attaque que nous venons de subir, je doute que les autres vampires aient confiance en toi, sous un aspect bestial. De plus, le sang va attirer de nombreux loup, et ceci ne seront pas comme toi, il ne faut pas que nous te confondions avec eux. "

Le vampire posa son regard sur sa chambre, elle était complètement détruite, Paul n’avait pas encore eu le temps de la remettre en état. Quel lieu rustique pour lui, le maître des seigneurs du sang…D’ailleurs en pensant à une chambre…

" Nous allons te confier une chambre si tu le désires. Bien sûr, si tu veux quelque chose de particulier tu peux nous le demander, nous ne sommes pas en manque, même si nous en avons l’air vu l’état du manoir… "

Zurgaalarphalgiry se dit qu’il était temps que Paul engage du personnel pour remettre le manoir sur pied… Car pour le moment le manoir n’était pas digne de son rang…