La bataille avait été rude, mais, Oramis disposait de suffisament de temps pour remplir sa mission et ramener du sang à Ivy.
La nuit était magnifique. Un vent tiède lui fouettait le visage alors qu'elle avançait à vive allure, moitié courant moitié sautant dans les arbres. Elle traversait la forêt menant à la métropole et pouvait voir loin au dessus de sa tête une myriade d'étoiles. Elle appreciait ce moment de solitude. En effet cela ne lui était pas arrivé depuis qu'elle avait rejoint le clan. Extremement attentive à tout ce qui l'entourait, elle entendit les grattements de mulots, le cliquetis des fioles dans sa besace, le hululement d'une chouette, le bruissement des feuilles autour d'elle et celui... d'une respiration humaine. Elle s'arrêta aussitôt.
* Peut etre que je devrais m'abreuver un peu avant de chasser pour le clan. La bataille à été rude et un peu de sang frais me ferait du bien.*
Elle se tassa sur elle même, prêta l'oreille plus attentivement et huma l'air. Elle devina qu'il s'agissait d'un homme seul, d'âge moyen. Elle avait envie de s'amuser une peu. Elle sauta souplement au sol et atterri devant l'humain. Arborant le sourire charmeur qu'elle offrait à ses victimes elle salua l'homme:
" Bonsoir.
- Heu, bonsoir. Je suis désolé vous m'avez fait peur. Je ne vous avez pas entendu arriver. "
Ignorant la question Oramis minauda en lui tournant autour:
" C'est une drôle d'heure pour se promener en forêt. Ou allez vous ?
- A la ville. J'étais allé voir un ami qui habite non loin. Mais... d'où venez vous ? "
Oramis le pris par le bras et se serrant contre lui, le regarda dans les yeux en lui répondant:
- " Je viens du manoir des vampires. Vous savez celui qui est à environ à une demi heure d'ici. "
Puis comme pour elle même elle ajouta en devoilant ses crocs:
- " Enfin quand on a une rythme de vivant évidemment. "
L'homme venait de comprendre. Il essaya de se dégager de l'emprise d'Oramis, mais il était deja trop tard. Elle lui emprisonna le bras dans le sien et d'un mouvement rapide et sec, elle attira l'homme jusqu'a elle. Elle planta ses crocs dans la chair tendre du cou et se délecta du fluide vital. Le jeune homme cessa rapidement de se débattre et se laissa aller à la douce étreinte. Elle le laissa glisser au sol et l'abandonna. Il était mort. Elle se sentait si vivante. Douce illusion qu'elle ressentait à chaque fois qu'elle se nourrissait d'un sujet en pleine posession de ses moyens. Après quelques minutes elle se rappella de sa mission et réalisa que si elle voulait être rentrée avant l'aube il fallait qu'elle reprenne son chemin. Essuyant rapidement ses lèvres du revers de la main, elle reparti encore plus vite se sentant en pleine forme et invicible.
Après quelques kilomètres de bonds et de courses elle vit enfin les premières lueurs de la ville. Elle connaissait bien cette immense cité. La vieille vampire était maintes fois venu chasser dans ces ruex. Elle savait où elle allait. Elle avait choisi de décimer une famille entière. Elle possédait encore un coté humaniste qui lui interdisait de séparer dans la mort des gens qui s'aimait. Elle préferait également frapper dans les quartier pauvre, car ceci étaient en général moins éclairés et il était plus facile d'y opérer discrètement Elle pénétra dans la ville et sauta vivement sur un toit. Elle s'accroupi quelques minutes et écouta le bruit des hommes. Elle avait choisi sa cible. Un couple et leur fils dormaient profondement et paisiblement. Arrivant sur le toit de ses victimes, elle sauta en face de la porte après avoir vérifié le calme de la rue. Sans autres formes de ceremonie, elle entra dans la masure. Elle sorti de son sac sa plus grande gourde, destinée au père, ainsi que sa dague. Elle se dirigea d'un pas ferme vers la couche des parents, couvrit la bouche du pere et enfonça son arme dans la carotide de l'homme. Elle avait agit si vite que la femme ne se reveilla pas. Elle retira sa dague, mis sa gourde à la fontaine naissante et pris le pouls de l'homme afin de s'arrêter avant qu'il ne meure. La gourde était pleine et l'épouse du défunt commençait à s'agiter. Elle fit le tour du lit. Elle releva les cheveux qui couvrait la nuque fine et palpitante de la femelle humaine. Elle la regarda reveusement quelques secondes, puis, pour la seconde fois de la nuit utilisa ses canines pointues. Elle se retira rapidement et colla contre l'ouverture une des fioles d'Ivy. Elle put en remplir trois avant que la source ne se tarisse.
Pour finir elle se dirigea vers le lit du garçonnet et utilisa la même technique que celle utilisée sur son cadavre de mère. Son travail était fini. Elle écouta attentivement, mais aucun bruit ne venait de la ville. Elle sorti, regagna les toits et sautant de l'un à l'autre, repartie en direction du manoir avec la satisfaction du devoir accompli.
<direction l'infirmerie>
